1993, 1994, 1995, 1997, 1998 : les attentats suicides se multiplient en Israël. Arrêts de bus, restaurants, discothèques... Le Hamas envoie des kamikazes et frappe aveuglement. Plus de 130 morts et des centaines de blessés, civils pour l'essentiel. L'objectif ? Faire peur aux Israéliens, les terroriser. En tuer le plus possible à chaque fois, le sang pour le sang. 2001 sera l'année la plus noire. À chaque fois, le Hamas revendique. À l'époque, il tire sa légitimité de la rue, de ses martyrs, de la probité et de l'ascétisme de ses leaders. Le Hamas "résiste" quand le Fatah choisit la voie de la négociation. Le Hamas est alors un paria populaire. Le terrorisme est son arme. Son credo est simple : la destruction d'Israël.
La guerre fratricide de Gaza ne mènera à rien
Aujourd'hui, les choses ont changé. En 2006, la branche politique se présente aux premières élections législatives de l'histoire de la Palestine. Il les gagne. Pour le Fatah, c'est une claque. Yasser Arafat, son fondateur, meurt deux fois. Les anciens de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) perdent la main. L'occident ne reconnait pas le résultat de l'élection. Drôle de signal envoyé aux Palestiniens qui votaient pour la première fois... La guerre fratricide à Gaza ne mènera à rien. Le drapeau vert du Hamas flotte sur Gaza.
Depuis, le Hamas est devenu un acteur politique. Il gère la bande de Gaza, l'administration, la police, les forces de sécurité. Ses leaders sont reçus par les pays qui le reconnaissent comme acteur politique légitimement élu. L'émir du Qatar est venu, signant un chèque de 300 millions d'euros d'aide. L'Égypte, quand elle était dirigée par Mohammed Morsi et ses "cousins", les frères musulmans, l'a aidé. L'Iran, toujours prêt à affaiblir Israël, lui a livré des missiles. 15 000 hommes équipés.
Les terroristes ne sont jamais tout à fait ceux que l'on croit
Finis les va-nus-pieds prêts à tout. Le Hamas a des commandos qui tiennent tête aux soldats israéliens et qui ont élaboré une nouvelle stratégie militaire : frapper l'ennemi au cœur par des commandos, des infiltrations via les tunnels capables de contourner le blocus. Tsahal en découvre et en détruit par dizaines. Des tunnels en béton, parfois éclairés, qui courent sous Gaza jusqu'en Israël. De fait, le Hamas règne sur un petit État, avec une petite armée, qui agit comme telle. Plus comme des terroristes. Cette évolution aura nécessairement des conséquences politiques.
Le terroriste, c'est l'ennemi dont on ne veut pas dire le nom. Celui dont le combat n'a droit au respect. Tous les mouvements de résistance nationaux ont été qualifiés de terroristes par ceux qui les combattaient. Parce qu'ils se battaient avec les armes du pauvres, avec rien ou seulement l'envie de frapper le plus fort possible avec leur petits moyens militaires. Les terroristes sont légions. Arafat a été terroriste avant d'aller à Oslo. Mandela a été terroriste avant son prix Nobel de la Paix. Rappelez-vous de Gerry Adams avec l'IRA. L'Irgoun de Menahem Begin était le terroriste des Britanniques. Terroristes, jusqu'au jour où ils se sont assis avec leurs ennemis sur la terre que les deux voulaient.
https://fr.news.yahoo.com/blogs/ravanello/gaza-israel-terroriste-le-nom-de-mon-ennemi-135815636.html
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