Selasa, 26 Agustus 2014

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Dialogue difficile entre Poutine et Porochenko à Minsk

Par par Alexei Anishchuk et Andrei Makhovsky | Reuters – 

par Alexei Anishchuk et Andrei Makhovsky

MINSK (Reuters) - Vladimir Poutine et Petro Porochenko, réunis mardi à Minsk, sont convenus de la nécessité d'une "désescalade" militaire dans l'est de l'Ukraine sans venir à bout de leurs divergences, a annoncé le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, hôte du sommet.

Après six heures de discussions en présence de leurs homologues biélorusse et kazakh, ainsi que de représentants de l'Union européenne, les présidents russe et ukrainien se sont entretenus en tête à tête, rapportent les deux parties.

"Nous voulons tous des progrès. Mais le seul fait de tenir cette réunion aujourd'hui est déjà un succès, indubitablement", a estimé Alexandre Loukachenko, s'adressant à la presse.

"Les discussions ont été difficiles. Les positions des parties divergent, parfois fondamentalement (...) Tout le monde convient de la nécessité d'une désescalade et d'une libération des otages", a-t-il ajouté.

A l'ouverture du sommet, Petro Porochenko a jugé que le seul moyen de mettre fin au conflit dans l'est de l'Ukraine était de renforcer les contrôles à la frontière russo-ukrainienne et de mettre fin aux livraisons d'armes aux rebelles séparatistes.

Estimant que tous les acteurs du conflit veulent trouver une sortie "digne", il s'est dit disposé à discuter de toutes les options qui permettraient de mettre fin aux violences.

Le président ukrainien, qui a serré la main de Vladimir Poutine, a assuré qu'il était venu à Minsk, la capitale de la Biélorussie, pour entamer la recherche d'un compromis politique.

De son côté, Vladimir Poutine a répété que le conflit ne serait pas résolu par une poursuite de l'escalade militaire, ni sans dialogue entre Kiev et les séparatistes de l'est du pays.

"Nous sommes convaincus qu'aujourd'hui, (le conflit ukrainien) ne peut être résolu par une poursuite de l'escalade militaire, sans prendre en compte les intérêts vitaux des régions du sud-est du pays et sans l'ouverture d'un dialogue avec ses représentants", a déclaré le président russe.

SANCTIONS COMMERCIALES

Le maître du Kremlin a par ailleurs estimé que l'accord d'association que l'Ukraine a conclu avec l'Union européenne, pourrait coûter 100 milliards de roubles (2,1 milliards d'euros) à la Russie si des biens européens y entrent via l'Ukraine.

"La Russie ne pourrait pas rester passive dans une telle situation et nous serions tout simplement forcés de prendre des mesures pour protéger notre marché", a-t-il averti, évoquant des mesures de rétorsion visant les importations de biens ukrainiens.

Vladimir Poutine a ajouté que Moscou s'était entendu avec la Biélorussie et le Kazakhstan, les deux membres de l'union douanière russe qui participaient au sommet de Minsk, à ce sujet.

Depuis la précédente rencontre entre Vladimir Poutine et Petro Porochenko, le 6 juin en France, les forces ukrainiennes ont inversé le cours des choses sur le terrain et encerclé les positions des combattants séparatistes.

Sur le plan diplomatique, les relations entre les deux pays n'ont cessé de s'envenimer, en particulier depuis la destruction à la mi-juillet d'un avion de ligne de Malaysia Airlines au-dessus d'une zone contrôlée par les insurgés.

Quelques heures avant l'ouverture du sommet, l'Ukraine a rendu publique une vidéo montrant des soldats russes capturés sur le territoire ukrainien où ils étaient en "mission commandée" selon Kiev et "par erreur" pour Moscou.

Lundi, Kiev a accusé Moscou d'avoir envoyé des soldats en Ukraine afin d'ouvrir un nouveau front - ce que la Russie a démenti.

Dans ce contexte, les attentes vis-à-vis du sommet de Minsk sont modestes. La chancelière allemande, Angela Merkel, avait elle-même relativisé lundi la probabilité que les discussions débouchent sur une avancée significative après cinq mois d'un conflit qui a fait plus de 2.000 morts.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a de son côté mis en garde les responsables occidentaux, les invitant à ne pas attendre que les solutions viennent uniquement de Moscou.

(Avec Natalya Zinets, Tangi Salaün, Agathe Machecourt et Jean-Philippe Lefief pour le service français)


https://fr.news.yahoo.com/appels-au-dialogue-entre-moscou-et-kiev-au-143750050.html

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