Emmanuel Daoud : Le Louvre Abou Dhabi est un musée dont le chantier a démarré en 2010 et dont la livraison était en principe prévue pour 2015. Dès le démarrage du chantier, les ONG ont dénoncé les conditions de travail des travailleurs migrants, en particulier Human Right Watch dans son rapport de mai 2009. Les travailleurs indiens et bengalis notamment ont été recrutés dans leur pays d'origine sur la base de frais de recrutement exorbitants et de promesses de salaires élevés mensongères.
Une fois sur place , le système de parrainage (kafala) mis en place par les employeurs leur interdit de quitter leur emploi, sauf à être renvoyés dans leur pays sans indemnité. Leurs passeports sont confisqués, les cadences de travail sont excessives, les rémunérations pas toujours versées en temps et en heure (et il s'agit de salaires de misère sans rapport avec le temps de travail effectif), les conditions de travail sous une chaleur accablante et sans temps de pause adapté conduisent à de nombreux accidents de travail graves et trop souvent mortels par rapport aux standards occidentaux pour ce type de chantier du BTP. Bien évidemment, aucune indemnité n'est versée aux accidentés ou à leurs ayants-droits. En outre, les conditions d'hébergement, en particulier des salariés des sous-traitants, sont dignes de taudis.
Si l'on rapproche les éléments rappelés ci-dessus des définitions légales telles qu'elles ressortent par exemple de la loi française du 5 août 2013, l'on peut considérer que les conditions de travail des travailleurs migrants à Abu Dhabi s'apparentent à des (...)lire la suite sur Atlantico
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https://fr.news.yahoo.com/apr-s-stades-qatar-mus-d-abou-dabi-065608819.html
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