Rabu, 25 Juni 2014

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Irak : Maliki, le pompier pyromane

Par Olivier Ravanello | Le Monde selon Ravanello – 

Nouri al-Maliki. AFP Chaque été on en découvre un. Un pompier, qui pour le plaisir de voir bruler la forêt et de se prendre pour un héros met le feu à la pinède. L'Irak aussi en a un. Le problème, c'est qu'il est Premier ministre.

Il s'appelle Nouri al-Maliki. Sa fonction ? Premier ministre. Sa vocation ? Incendiaire du pays le plus instable et traumatisé de la région. Arrivé au pouvoir 2006, Maliki n'a révélé sa vraie nature qu'il y a deux ans. Voyant des comploteurs partout, hanté par la loyauté de son appareil sécuritaire, il mène, comme Staline dans les années 30, une purge. Une chiitisation de la police, de l'armée, des forces spéciales. Du coup, les sunnites écartés sont allés grossir les rangs de l'EIIL (État islamique en Irak et au Levant), transformant la guerre sainte en un règlement de compte irako-irakien. Bravo Maliki. De fait, avant de revenir comme un boomerang de Syrie, ce conflit avait déjà fait en un an plus de 4 500 morts en Irak. Attentats, affrontements entre milices, la guerre civile gangrénait déjà le pays.

Aujourd'hui, Nouri al-Maliki fait l'unanimité contre lui. Les Américains lui font porter le chapeau de tous les malheurs de l'Irak, essayant de nous faire croire, qu'à leur départ, le pays était calme comme la Suisse. Les Kurdes se méfient de lui comme de la peste et ne veulent surtout pas former un gouvernement d'union avec lui (mais Il est vrai que pour les Kurdes le gouvernement d'union nationale idéal serait composé que de Kurdes). Les sunnites veulent sa peau, on aura compris pourquoi. Mais même dans sa propre communauté, les chiites, Maliki est honni. Le bouillant Moqtada al-Sadr parle de lui comme d'un nouveau Saddam Hussein. Le très calme et tempéré ayatollah Ali al-Sistani, le plus haut dignitaire chiite du pays, passe son temps à le critiquer et demande qu'on crée un nouveau gouvernement "efficace".

Enfermé dans sa logique, Maliki ne négocie plus rien avec personne. Fort de sa victoire de son parti Dawa aux dernières élections, il veut rester au pouvoir, incapable de comprendre que tout le monde n'a qu'une idée : le dégager de la scène. En Italie, la mafia a un proverbe pour ce genre d'homme. "C'est un mort qui marche"...


https://fr.news.yahoo.com/blogs/ravanello/maliki-le-pompier-pyromane-135442884.html

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