BANGUI (Reuters) - Des représentants des ex-rebelles centrafricains de la Séléka et des milices anti-balaka ont formé un comité de dialogue, premier pas vers des négociations destinées à mettre fin au conflit qui a fait des milliers de morts et plus d'un million de disparus.
Le comité, qui comprend six membres de chacun des deux mouvements, a été formé jeudi sous l'égide de l'ONG Pareto (Paix, Réconciliation, Tolérance), à l'initiative de cette médiation dont les protagonistes avaient accepté le principe il y a dix jours.
Très peu de détails ont filtré sur les discussions en cours mais les ex-Séléka, majoritairement musulmans, et les anti-balaka, miliciens chrétiens et animistes, ont fait part d'un certain optimisme quant à leur issue.
"Cette initiative va nous mener vers la réconciliation et la paix. C'est ce que nous voulons tous", a déclaré Eric Massi, ancien porte-parole de la Séléka qui l'a désigné comme médiateur lors de son congrès du mois dernier.
"Nous avons donné notre accord à tous les principes de la médiation", a dit de son côté Sébastien Wenezoui, coordinateur adjoint des milices anti-balaka. "Pour nous, il n'y a pas de problème, mais c'est aux dirigeants de la Séléka de convaincre leurs chefs à Bambari de croire en ce processus", a-t-il ajouté.
Des affrontements ont fait plus de 50 morts cette semaine dans la région de Bambari, ville située à 380 km au nord-est de la capitale Bangui où une attaque des miliciens anti-balaka a entraîné des représailles de jeunes musulmans.
(Crispin Dembassa-Kette; Tangi Salaün pour le service français)
https://fr.news.yahoo.com/s%C3%A9l%C3%A9ka-et-anti-balaka-tentent-une-m%C3%A9diation-paix-151028009.html
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