APRÈS cinq semaines de combats contre les milices de Zentan, ils ont fini par s'imposer. Grands perdants des élections de l'après-Kadhafi, les islamistes et leurs alliés de Misrata contrôlent Tripoli et son aéroport. En marge du gouvernement, exilé à Tobrouk, à l'est, où se calfeutre le Parlement élu, ils ont leur Assemblée, leur premier ministre, et ont formé un embryon de cabinet. Un État parallèle qui met encore plus en péril les aspirations démocratiques de la révolution de 2011.
«Je suis très inquiet», avance Taher Dhiab, un ex-membre du Conseil national de transition (CNT) joint par téléphone dans son village près de Benghazi. Ce qui s'apparente à une guerre de milices cache, selon lui, un mal plus profond: la course au pouvoir des islamistes. «Les Libyens sont connus pour être pieux. Ce n'est pas la question de la charia qui pose problème. Ce qui me fait peur, ce sont les ambitions politiques des islamistes, leur soif de pouvoir, leur mépris des urnes et leur interprétation extrémiste de la religion», dit-il.
La miniguerre civile du mois passé a offert un âpre avant-goût des dérives qui menacent de contaminer le pays. Fin août, dans une capitale livrée à la loi du plus fort, des miliciens armés se revendiquant de l'opération «Fajr Libya» (l'Aube de la Libye - la coalition rassemblant, entre autres, les forces pro-islamistes) ont pris d'assaut les villas désertées des membres du gouvernement dit «libéral» en cavale. D'après le journal Libya Herald, plus de 200 demeures ont été attaquées. Publiée sur YouTube, une vidéo donne un aperçu du zèle de certains miliciens, nouveaux locataires de l'ambassade américaine de Tripoli - évacuée en juillet -, plongeant dans la piscine d'une annexe de la (...) Lire la suite sur Figaro.fr
Tripoli sous le règne d'Aube de la LibyeLibye: la résidence du leader provisoire pillée
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