Laurent Chalard : Par rapport à 2009, le Front National a plus mordu aux Européennes de 2014 sur l'électorat de l'UMP que sur celui du PS dans la quasi-totalité de la France, à une exception notable le nord-ouest. Concernant l'évolution du vote FN par rapport au vote UMP, il n'en ressort pas de logiques géographiques spécifiques. Manifestement, partout se constate une radicalisation d'une partie de l'électorat de droite, de plus en plus séduit par le discours de Marine Le Pen, en l'occurrence europhobe, d'autant que la ligne officielle de l'UMP était pro-européenne à cette élection, stratégie qui lui a couté de nombreuses voix. Concernant l'évolution par rapport au vote PS, une logique géographique marquée apparaît. En effet, c'est surtout à l'est de la ligne Le Havre-Marseille, à l'exclusion cependant de l'Ile de France, que le FN prend des voix au PS, soit dans les territoires les plus fortement touchés par la désindustrialisation, où une partie de la classe populaire qui votait traditionnellement à gauche est séduite par le discours frontiste. Le transfert d'électeurs apparaît beaucoup plus rare à l'ouest de cette ligne.
Crédits Corto/Spallian
Damien Philippot : Il est compliqué de vouloir expliquer l'augmentation du vote FN et l'intensité de cette augmentation par la seule évolution du vote UMP ou du vote PS. En effet, plusieurs facteurs expliquent la hausse du FN dans ces élections européennes de 2014. Sa capacité à mobiliser son électorat doit déjà être relevée : en comparaison avec le scrutin de 2009, le FN est parvenu à amener aux urnes une part nettement plus importante de son électorat potentiel. Quelques chiffres permettent de bien comprendre (...)lire la suite sur Atlantico
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