par Kenny Katombe
BULEUSA République démocratique du Congo (Reuters) - Les rebelles rwandais actifs dans l'est de la République démocratique du Congo ont affirmé vendredi avoir commencé à déposer les armes mais ont prévenu que la poursuite du processus dépendrait de l'ouverture de pourparlers avec le gouvernement de Kigali.
Une centaine de combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont rendu leurs armes, dont de l'artillerie lourde, lors d'une cérémonie dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, a constaté un témoin Reuters.
"Avec ce geste de bonne volonté, nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour obtenir l'ouverture d'un dialogue politique entre les Rwandais", a déclaré le président des FDLR, le général Victor Byiringiro.
Les autorités rwandaises ont rejeté à plusieurs reprises les appels à des pourparlers avec les rebelles hutus des FDLR, que Kigali considère comme une organisation terroriste soutenant une idéologie génocidaire.
Composées d'anciens soldats et de miliciens hutus qui ont fui au Congo après le génocide d'environ 800.000 Tutsis et Hutus modérés en 1994 au Rwanda, les FDLR veulent renverser le régime de Paul Kagamé.
Ce n'est pas la première fois que les FDLR se disent prêts à rendre les armes, pour faire ensuite machine arrière. La plupart des représentants officiels se montrent prudents et préfèrent ne pas se prononcer en faveur de pourparlers avec le gouvernement rwandais.
"Il n'y aura pas de négociations avec les FDLR. Ils ont offert de se rendre, et nous verrons si le processus est efficace", a déclaré un porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mendé.
La cérémonie de vendredi s'est déroulée en présence de représentants de la Monusco (Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo), de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale sur les pays de la région des Grands Lacs.
Les rebelles sont régulièrement accusés de violations des droits de l'Homme, et notamment de massacres de civils. La radio Okapi, financée par l'Onu, a rapporté cette semaine que des combattants des FDLR avaient incendié des maisons et des écoles dans le district de Walikale, au Nord-Kivu, lors d'affrontements avec un autre mouvement rebelle.
Leur présence le long de la frontière a servi de prétexte à des interventions de l'armée rwandaise dans l'est du Congo, alimentant un conflit qui dure depuis deux décennies et qui a déjà fait des millions de morts.
Plus de 25.000 combattants des FDLR ont été démobilisés depuis 2002 et on estime qu'environ 2.000 rebelles se cachent au sein de communautés dans les forêts denses du Congo.
La Monusco a lancé l'année dernière une offensive contre les groupes armés sévissant dans les régions frontalières.
"Nous espérons que les chefs vont se joindre à se processus (de démobilisation) et pas seulement les miliciens, car nous avons un mandat pour neutraliser les groupes armés et nous voulons la fin de la présence des FDLR au Congo", a déclaré un responsable de l'Onu, sous condition d'anonymat.
(Peter Jones, Mathilde Gardin pour le service français)
https://fr.news.yahoo.com/les-fdlr-affirment-entamer-leur-processus-d%C3%A9sarmement-en-074949346--finance.html
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