TRIPOLI (Reuters) - Les autorités libyennes ont proposé mardi que des élections législatives aient lieu le 25 juin, pour tenter de sortir de l'impasse politique et d'apaiser les tensions entre communautés.
Le général à la retraite Khalifa Haftar, qui s'est engagé à "purger" le pays des groupes armés islamistes, a lancé une grande offensive vendredi dernier contre les islamistes d'Ansar al charia et d'un autre groupe à Benghazi, dans l'est de Libye.
Dimanche, ses partisans ont annoncé avoir attaqué le Conseil général national (CGN), le Parlement libyen, à Tripoli.
Après cette attaque, le CGN siège désormais dans un hôtel de Tripoli.
Le CGN, divisé entre islamistes plus ou moins affiliés aux Frères musulmans, anti-islamistes et chefs tribaux, avait indiqué en février qu'il appellerait à des élections anticipées, pour répondre au souhait de nombreux Libyens mécontents d'une transition chaotique vers la démocratie depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011.
La date du 25 juin a été annoncée par la chaîne de télévision Al Nabaa, relayant une information de la commission électorale, mais un membre de cette commission a dit à Reuters qu'il ne s'agissait que d'une proposition.
Trois ans après le renversement du dirigeant Mouammar Kadhafi, la Libye est toujours en proie aux troubles, dirigée par un gouvernement faible et un parlement divisé, tandis que l'armée, en cours de constitution, n'a pas les moyens de contrôler les bandes rivales constituées d'anciens rebelles.
Allié de Kadhafi avant de s'en éloigner dans les années 80, le général Haftar est le dernier acteur à émerger sur la scène combattante libyenne.
Le département d'Etat américain a indiqué mardi qu'il ne cautionnait pas ses actes et a appelé au dialogue.
"Nous n'avons pas eu de contact avec lui récemment. Nous ne condamnons ni ne soutenons ses actions sur le terrain, nous ne l'avons pas non plus aidé dans ses actions", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat Jen Psaki. "Nous appelons toujours touts les parties à ne pas recourir à la violence et à rechercher pacifiquement la résolution des conflits) par la voie pacifique."
Khalifa Haftar est soutenu par une partie de l'armée et par les milices Kaakaa et Saouaïk, férocement anti-islamistes, ainsi que par Ibrahim Djathran, dont les forces ont procédé à des fermetures de ports pétroliers libyens depuis l'été dernier. Ce dernier demandent plus d'autonomie pour sa région, dans l'est du pays.
Tripoli était calme mardi, mais certains diplomates n'excluaient pas de nouvelles tensions en cas d'implication des milices de Misrata opposées à la volonté du général Haftar de créer un front anti-islamiste.
(Ahmed Elumani et Ulf Laessing; Danielle Rouquié pour le service français)
https://fr.news.yahoo.com/elections-l%C3%A9gislatives-propos%C3%A9es-en-libye-pour-le-25-212621426.html
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