Tous les cinq ans, la même antienne imbibée de remontrances : votez pour qui vous voulez, mais votez aux élections européennes. Après tout, l'Europe, c'est important, même si vous ne voyez pas pourquoi (sans doute par manque de "pédagogie"). Et puis vous devez tellement de choses à l'Europe, de la paix jusqu'à la charte des droits de l'Homme, en passant par la fin de l'attente à la douane et l'euro (qui vous a protégé dans la crise), ne soyez pas ingrats. Et surtout, le Parlement européen, c'est vous, c'est la seule institution élue, c'est la manière de faire entendre votre voix. Enfin, ne pas voter, c'est laisser la route libre aux extrêmes.
La vérité est que l'auteur aime l'Europe, mais déteste l'Union européenne en tant que formule institutionnelle. Car l'UE n'est qu'une forme politique possible pour l'Europe. Nous en avons connu d'autres depuis le traité de Rome et pourrions en imaginer encore, peut-être plus efficaces - si nous acceptions seulement d'en parler.
Le fait est que l'on nous présente une seule solution, toute faite, donc douteuse : une structure toujours plus intégrée. C'est l'obsession des institutions européennes, de leurs milliers de fonctionnaires, des armées de lobbyistes qui vibrionnent à leurs côtés, et des think tanks assortis qu'elles subventionnent. Cette solution est d'ailleurs énoncée et assumée dans les préambules des traités par le mantra de "l'union sans cesse plus étroite" - formule sacrée téléologique de la construction européenne. Elle aboutit à une grossièreté intellectuelle : dire que si l'Europe ne marche pas, c'est qu'il n'y a pas assez d'Europe.
Douteuse, cette solution l'est parce que jamais elle ne questionne la marche en avant. Elle fétichise l'idée de "construction" européenne et son double (...)lire la suite sur Atlantico
Européennes 2014 : le FN devant l'UMP, abstention forte en vue
https://fr.news.yahoo.com/europ%C3%A9ennes-l-abstention-vote-062501596.html
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