Les observateurs de l'OSCE, retenus pendant huit jours par des rebelles pro-russes à Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine, ont manifesté un profond soulagement, après une fin de captivité sous haute tension, à leur arrivée à Berlin samedi soir.
L'avion de la République fédérale d'Allemagne ramenant les sept membres de l'équipe d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a atterri à 18H58 GMT sur la partie militaire de l'aéroport de Berlin Tegel.
Ils ont été accueillis au bas de la passerelle par des poignées de mains des ministres allemand, danois et tchèque de la Défense et des accolades chaleureuses de hauts-gradés de l'armée allemande, avant de monter dans un bus qui les a menés à une salle où les attendaient leurs proches.
"Imaginez-vous qu'hier soir nous étions encore au milieu des échanges de coups de feu (et ce soir) nous avons revu nos familles, nous n'aurions jamais cru cela possible", a déclaré quelques minutes plus tard, visiblement ému, le colonel allemand Axel Schneider, chef de la mission, aux nombreux journalistes présents.
La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, a aussi indiqué être "profondément soulagée car les membres de l'équipe de l'OSCE ont atterri indemnes et en bonne santé, ici en Allemagne, à Berlin".
Son homologue danois, Nicolai Wammen, a souligné qu'il était "totalement inacceptable" que les sept hommes aient été retenus comme "otages" en Ukraine.
Le ministre tchèque de la Défense Martin Stropnicky a quant à lui estimé que "l'unité" affiché par les pays de l'OSCE dans cette affaire était "la meilleure réponse face aux agresseurs et ceux qui ne respectent pas les lois internationales".
Un peu plus tôt dans la journée, le colonel Schneider avait fait part de son "profond soulagement", après une fin de détention éprouvante, en raison de l'offensive de l'armée ukrainienne contre les séparatistes de Slaviansk.
"Les derniers jours, il y avait une menace croissante" en raison des négociations très serrées entre l'équipe chargée d'obtenir la libération, et les combats qui se rapprochaient, a-t-il déclaré dans un témoignage enregistré dans l'avion entre Donetsk et Kiev et fourni par le ministère allemand de la Défense.
La tension "ne faisait que croître et elle est devenue pratiquement insoutenable", a-t-il ajouté.
Le colonel d'état-major ukrainien Igor Tourovski, un des cinq (BIEN cinq) officiers ukrainiens ramenés à Kiev par l'avion allemand, et qui avaient été détenus avec les sept militaires occidentaux - quatre Allemands, un Danois, un Tchèque, un Polonais - a assuré qu'ils n'avaient pas été maltraités.
Le major polonais Krzysztof Kobielski a évoqué, face à des journalistes à Donetsk, les d'échanges de tirs entendus à proximité de leur lieu de détention, lors d'un assaut des forces armées ukrainiennes sur Slaviansk.
"On est restés allongés par terre. Autour de nous, il y avait une centaine d'hommes armés de couteaux, pistolets et armes automatiques", a-t-il ajouté.
Le colonel Schneider s'est également félicité de la "remarquable discipline" qui a régné au sein de l'équipe pendant sa détention.
"Ce n'était pas une équipe allemande, mais composée des plusieurs nations, et il y avait en plus cinq officiers ukrainiens", a-t-il expliqué. "Du fait qu'il s'agissait d'officiers, nous avons coopéré d'une manière très disciplinée et concentrée.
Et ça nous a permis de tenir durant ces jours".
Les observateurs capturés le 25 avril et détenus à Slaviansk, bastion pro-russe dans l'Est du pays, avaient été montrés deux jours plus tard à la presse, entourés de gardes armés.
L'un des inspecteurs, un Suédois avait été relâché le 27 avril pour raisons de santé.
Le leader séparatiste de Slaviansk Viatcheslav Ponomarev les qualifiait d'"invités", après les avoir aussi appelés "prisonniers de guerre".
https://fr.news.yahoo.com/ukraine-profond-soulagement-inspecteurs-losce-lib%C3%A9r%C3%A9s-152438276.html
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