BAMBARI République centrafricaine (Reuters) - Un homme au moins a été tué jeudi à Bambari, en Centrafrique, au cours d'une opération de désarmement d'ex-rebelles musulmans de la Séléka menée par les forces françaises, selon des témoins et des sources médicales.
Un porte-parole des rebelles, pour sa part, a fait état de trois morts et six blessés lorsque les militaires français ont ouvert le feu, selon lui, sur des manifestants.
L'état-major de la force Sangaris a démenti, assurant que les militaires français n'avaient procédé qu'à des tirs de sommation. Le quartier général de la Séléka, qui tient le nord-est du pays, se trouve à Bambari.
Un correspondant de Reuters sur place a vu quatre blessés, dont un, apparemment touché par des tirs français, se trouve dans un état grave.
A l'issue d'une réunion organisée mercredi, les forces de maintien de la paix ont demandé aux membres de la Séléka de déposer les armes, ce qu'ils refusent, craignant d'être attaqués comme certains miliciens musulmans de Bangui qui avaient accepté de le faire.
Des civils armés de machettes et de fusils de chasse sont descendus dans les rues jeudi et ont paralysé le centre-ville.
"Il y a eu deux morts et une troisième personne qui a été grièvement blessée est maintenant décédée. Chrétiens et musulmans vivaient en paix, ici. Ce sont les militaires français qui sont à l'origine de cette violence", a déclaré Ahmad Nijad Ibrahim, porte-parole de la Séléka.
L'un des blessés, Mahamat Nour Hassan Ibrahim, 31 ans, a affirmé qu'un soldat français avait ouvert le feu sur la foule à partir d'un véhicule blindé. Lui-même a été atteint à la jambe gauche et son frère de 21 ans, Mohamed Hassan Ibrahim, a été tué, a-t-il dit. Le personnel de l'hôpital a confirmé qu'il y avait eu un mort.
Par mesure de sécurité, les membres de la force Sangaris ont fermé la route menant à Bangui.
"Les forces internationales sont à Bambari pour faire appliquer des mesures de confiance qui interdisent à des groupes armés de circuler en ville avec leurs armes", a déclaré un militaire français ayant requis l'anonymat.
A la tombée de la nuit, la situation était toujours très tendue et quelques coups de feu résonnaient dans la ville. Des manifestants, armés d'arcs, de flèches et de machettes, ont mis le feu à des barricades.
(Daniel Flynn, Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)
https://fr.news.yahoo.com/trois-d%C3%A9c%C3%A8s-imput%C3%A9s-aux-forces-fran%C3%A7aises-en-centrafrique-170143517.html
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